Du “vert”, du “green” et du “durable” : bienvenue au GreenWash Land

La vague a été surprenante.  Elle nous a envahi de tous les côtés…

De toutes parts, tout le monde n’avait plus qu’elle à la bouche. Quasiment du jour au lendemain. Elle ne s’est pas limitée à notre “beau” pays ; elle a fait le tour du monde, des dirigeants aux lambdas, et a vu ses principaux détracteurs progressivement se convertir, puis… prêcher.

La vague verte nous a tous trempés.


Une vague qui dérive

Il ne passe pas un jour sans que les médias s’en fassent l’écho. Du durable partout et tout le temps.

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De la lessive qui s’illustre sur le thème de l’écologie, on ne pensait pas le voir un jour. Et pourtant ils ont osé. Magique : c’est écrit dans la page :

“Laver à froid, c’est mieux protéger l’environnement ! (…)”

“Ariel Excel Gel a été formulé avec de puissants agents actifs à froid”

Sauf que la preuve n’est plus à faire de l’écotoxicité des lessives… Ces dernières exigent d’être très diluées si on souhaite réduire leur écotoxicité.” Heureusement que cette lessive contient des “agents actif puissants” (puissament toxiques?), elle nous permet d’économiser de l’energie.

Mon hamburger vert

McDonald’s affiche depuis peu dans certains de ses restaurants son “engagement” dans le “durable”. Je n’ai malheureusement pas pu prendre la photo de ce communiqué, qui était affiché dans des restaurants parisiens de l’enseigne. McDo qui parle environnement est quand même culotté.

L'équipe chargé du développement durable chez McDonald's

Hamburger durable ?

  • la plus grande partie des repas servis contient de la viande de boeuf,  viande ayant le plus fort impact écologique (voir le rapport de la FAO en anglais)
  • l’enseigne propose le drive-in, qui permet à chaque seconde à des milliers de moteurs de voitures de tourner pour rien dans une file d’attente.
  • Mc Donald’s distribue des boissons avec pailles jetables, et propose des distributeurs de serviettes dans lesquels chaque client peut se saisir de l’équivalent de l’Amazonie en papier.

Désormais, il y a une chargée de Développement durable (bravo à cette dame, elle est une sorte de Jim Phelps -Mission Impossible), qui communique régulièrement sur les actions de McDonald’s via son blog. Lancer une démarche de préservation de l’environnement est une excellente chose en soit.
Communiquer à tort et à travers sur le fait d’être écolo l’est beaucoup moins.

Voitures et vaisselle

Dernièrement, nous avons aussi vu le président de la République parler de voitures “propres”

Quand ma vaisselle est moins sale, elle n’est pas pour autant “propre”. CQFD.

Outre ce bel exemple d’opportunisme, beaucoup de personnes au fait du monde des affaires se sont emparées de l’aubaine de l’engouement des gens pour la thématique « écolo »..

Pure player écolo

Après la communication sur “c’est moi qui suit le plus vert”, nous avons désormais “acheter chez moi, c”est faire un geste pour la planète”.

On a vu fleurir des portails de vente de produits écolos. Greenweez, GreenRepublic, MarcelGreen… du moment qu’il y a le mot green, c’est tout bon.

Sauf qu’on voit des choses assez surprenantes sur ces sites, tels que le chargeur solaire pour Iphone.

Décharge de téléphone

Imaginons un peu l’impact sur l’environnement de l’extraction des différents composés nécessaires à la fabrication de panneaux solaires… Sans compter queleur cycle de vie ne s’arrête pas à leur production ; nous avons là des exemples parfaits de produit de mauvaise qualité (donc quasi « jetables »), peu efficace et source d’une très grande pollution.

L’efficacité pécunière, elle, se situe dans ces chargeurs solaires de téléphone. Au delà d’être inefficaces selon leurs utilisateurs, la fabrication de ces produits est extrêmement polluante.

La solution en 3 mots

Et oui, que ce soit avec de la lessive, des hamburgers, ou des chargeurs solaires pour iPhone, une seule vérité écologique prédomine : les 3R

  1. Réduire
  2. Réutiliser
  3. Recycler

D’autres exemples de greenwashing  ?

4 commentaires à propos de “Du “vert”, du “green” et du “durable” : bienvenue au GreenWash Land”

  1. Merci, c’est en effet un bon état des lieux de l’impact de ces pratiques…
    Reste maintenant à sensibiliser la population sur cette manipulation dont on fait l’objet.
    Le pire, c’est que le consommateur final a sincèrement l’impression de faire quelque chose de bien à consommer les produits sous des pseudo labels green.

  2. Rétroliens : Le guide du Greenwashing : 5 règles d’or pour se prétendre bien vert | "Marketing's green"

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